Cela fait déjà quinze jours que l'hiver a commencé avant l'heure. On a des températures qui frôlent le zéro, déjà au mois de Novembre. Je pense à combien de mois cela va durer ainsi. Déjà je ne mets plus le nez dehors. Cloîtrée dans mon studio parce qu'il fait trop froid et trop moche dehors, je n'ai rien qui me retient à Paris.
J'ai acheté mon vol !
Paris, lundi 24 Novembre 2008
Suis allée sur Internet ce matin, et j'ai acheté un vol Air Europa pour Salvador : 938.59 € TTC sur Air Europa, encore Air Europa, oui, malgré les retards que j'ai connus avec eux, mais c'est la compagnie la moins chère.
Je pars ce vendredi-ci, en fin de la semaine, et pour deux mois et demi. Je ne suis jamais restée si longtemps. J'en repartirai le samedi 14 février, juste avant la semaine de Carnaval, où tout quadruple de prix et où la ville devient une confusion totale.
J'ai négocié par téléphone une location dans l'appartement de rêve que j'avais déjà loué en mars 2006, derrière le Porto da Barra. Il y a deux ans, j'avais trouvé cette location saisonnière par le biais des petites annonces du journal "A Tarde". Il était situé sur le Morro do Gavazza, à trois minutes de la plage du Porto. L'appartement avait une vue sur la mer à 180°, sur la baie, et l'île d'Itaparica en face, et sous mes fenêtres, les piscines de compétitions et les terrains de tennis et de football de L'Associação Atlética da Bahia. Les photos que j'ai prises en 2006 de mon appartement. ⤵︎
Revoir mon appartement de rêve en 2006 ☞
J'ai donc re-contacté le bailleur de cet appart pour le louer à nouveau.
Mais je ne m'attendais pas à ça !
Salvador, 30 Novembre 2008
Mais quelle ne fut pas ma surprise en arrivant ! Le choc, quand je suis arrivée !
Je découvre que l'Association Atlética sur laquelle donnait ma fenêtre, n'existe plus !
C'était l'un des plus anciens et mythiques clubs de Bahia, il avait été vendu...
Et en face de mes fenêtres se trouvait... un chantier gigantesque (et le bailleur de l'appartement ne m'en avait pas informé évidemment au téléphone) : quatre immeubles de 11 étages en construction, plus un nouveau club de luxe, de futures piscines et tennis. Tout ça en plein travaux.
Mon appart était un appartement de rêve... s'il n'y avait pas eu ce chantier de travaux en face de mes fenêtres.
C'était le chantier, avec tout le bruit qui allait avec, et la poussière...
J'ai vécu un cauchemar pendant deux mois et demi.
J'ai eu une malchance terrible
J'ai eu une malchance terrible (le "azar" comme ils disent en portugais).
Le chantier, le bruit... ils travaillaient de 6 hres du matin à parfois 2 hres du matin, la nuit, le week-end, quand il pleuvait des seaux, n'importe, ils travaillaient toujours. Psychologiquement stressant. À cela s'est ajouté une "reforma" de l'appartement voisin sur mon palier, le propriétaire cassait les dalles du carrelage au sol pour les remplacer par un parquet de bois.
VIDÉO
Ma vie à Salvador
J'avais quoi comme option ? sortir dans la rue, aller à la plage ?
Dehors, il faisait si chaud, que je pouvais pas marcher comme je l'aurais pu.
Dedans je ne pouvais pas me reposer.
La nuit, ils ne respectaient pas les heures légales de travail (qui se terminent quand même seulement à 22 hres au Brésil...).
Ils continuaient à travailler jusqu'à très tard, même le week-end, même quand il pleuvait.
Ma vie a été rythmée par ce que je voyais par la fenêtre :
Les gars qui bossaient, les bateaux qui traversaient la baie, le ciel et les changements de la lune.
Pluie et canicule
En décembre il a beaucoup plu. En janvier il a fait une chaleur épouvantable, au point que je n'arrivais plus à sortir ni à attendre les bus. Je faisais comme les Bahianais, je sortais en fin d'après-midi ou j'allais me raffraîchir dans les shopping-centers.
Avec mes amis
Bahianais ou voyageurs... Je suis un peu sortie en compagnie de mes amis, de temps en temps.
Avec mes amis bahianais : Angela, Carla, Marcus, Raul et Chelito, ainsi que Nicolas et Gracilda qui vivent à Salvador.
J'ai retrouvé Ana Lucia, une amie que je connais depuis 1990, quand elle vivait alors à Salvador. Mais elle a déménagé il y a bien longtemps pour São Paulo, et de ce fait nous ne nous étions plus revues.
Avec des voyageurs de passage : Claude, un Québécois connu sur le forum de Voyage-Forum avec qui j'avais échangé depuis pas mal de semaines, c'était son premier voyage à travers tout le Brésil, et il a séjouné seulement quatre jours à Salvador...
Les réveillons
Toujours ma hantise, les réveillons. Mais cette année Noël je l'ai partagé avec ma famille d'adoption. La Saint Sylvestre a été plus problématique, car mes amis étant musiciens travaillent ce soir-là généralement. Mais il y avait Nicolas, qui a pensé à moi et m'a proposé de participer au réveillon organisé dans sa pousada. Face au Farol da Barra, c'était pas mal du tout...
Un monde fou à Salvador
Je suis tombée à la pire période : les vacances scolaires brésiliennes.
Barra, mon quartier était insoutenable : du monde, du monde...
La plage du Porto, où j'aime nager, était pire que la Côte d'azur au mois d'août.
Des touristes brésiliens venant du sud du pays, des familles nombreuses descendant des banlieues populaires de Salvador...
Il faisait mauvais temps dans tout le Brésil sauf... à Bahia jusqu'au Ceará. Tous les Brésiliens de São Paulo, de Brasilia, de Belo Horizonte, de Porto Alegre, venaient en vacances à Salvador. Salvador, c'est comme notre Côte d'Azur pour eux.
J'ai cessé d'aller à la plage entre mi-décembre et début février, alors que j'habitais à 5 mn.
La plage du Porto da Barra en janvier