Mars 2006 - Le littoral Sud de Bahia

Samedi 4 mars - Samedi 25 mars 2006


AUTOUR DE PORTO SEGURO

Coroa Vermelha

Jeudi 16 mars 2006

Coroa Vermelha est la plage de la ville de Santa Cruz Cabrália.
On est aproximativement à 7 km du centre de la ville.

Le lieu est historique. Il a abrité l'arrivée de la flotte de Pedro Álvares Cabral au Brésil, marquant la découverte du Brésil par les Européens le 22 avril 1500. A l'embouchure du Rio Mutari eut lieu la cérémonie de possession de la terre.

La croix de la foi chrétienne a été érigée et c'est là qu'a été célébrée la première messe sur le sol brésilien.

On arrive au milieu des barracas et des parasols


Il faut s'éloigner des barracas de plage, en allant en direction de la pointe.
Le lieu est superbe.

Histoire

Le 26 avril 1500 Pedro Álvares Cabral ordonna à ses hommes de construire un autel où une messe serait célébrée. Une croix en bois est plantée près de la plage dans le nouveau sol portugais qui a reçu le nom de Vera Cruz (la vraie croix).

Le 1er mai 1500, une messe est célébrée par le Père Henri de Coimbra, en présence de Cabral, les commandants, les officiers, la troupe, et beaucoup d'indigènes. Les indigènes commencent à faire connaissance avec la religion des Portugais.


Le célèbre tableau "Première messe au Brésil" de Victor Meireles (1832 - 1903)
qui représente cette scène.



Après la première messe, la flotte reprit le chemin des Indes mais envoya au Portugal un navire commandé par Gaspar de Lemos avec la fameuse lettre de Pero Vaz de Caminha.

Le débat existe toujours de savoir où la flotte de Cabral a effectivement débarqué en 1500. Certains historiens optent pour Coroa Vermelha mais à Praia do Cruzeiro, alors que d'autres penchent pour le Rio da Vila à Porto Seguro, qui présente d'avantage de similitudes avec la description de la carte de Caminha.

La ville actuelle de Porto Seguro ne fut fondée qu'en 1503 lors du retour de Cabral qui décida de s'installer là en raison de la sûreté de l'endroit (dans l'estuaire du fleuve).

+ sur l'Histoire de la découverte du Brésil ☞ ICI

Aujourd'hui sur la place principale de la plage de Coroa Vermelha se dresse une autre croix latine monumentale
qui marque l'endroit où fut célébrée la première messe au Brésil.



La croix en acier, par derrière

La croix en acier

C'est une sculpture en acier inoxydable de 63 tonnes, 13 m de hauteur et des bras de 5 m de long montés en croix, les extrémités orientées dans le direction des points cardinaux. Le socle est en granit solide, vert et crème.

Elle a été érigée pour la commémoration et les festivités des 500 ans de la découverte du Brésil en l'an 2000, signée par le sculpteur bahianais Mário Cravo Jr (né en 1923), qui est connu aussi pour la "Fonte da Rampa do Mercado" dans le quartier du Comércio à Salvador à côté du Mercado Modelo ☞ Image).



Le monument de Mário Cravo Jr

La communauté indigène a mal accepté cette nouvelle croix en acier qui a coûté près de 270 000 dollars.
Mais malgré l'opposition des Pataxós, les autorités l'ont installée.

"Brasilia, 2 avril 2000 (APIC) - Une polémique s’est engagée au Brésil à la veille de l’inauguration d’une gigantesque croix d’acier inoxydable commandée par le gouvernement fédéral brésilien sur les terres de la communauté de Coroa Vermelha, appartenant aux Indiens Pataxo, lieu où sont arrivés, en 1500, les Portugais commandés par Pedro Alvares Cabral.

L’oeuvre sera inaugurée par le président Fernando Henrique Cardoso le 26 avril, lors de la commémoration du cinquième centenaire de la première messe célébrée au Brésil par les Portugais en ce lieu. Le président du Portugal et le roi d’Espagne assisteront à la cérémonie.

Paulo Maldos, conseiller politique du Conseil Indigéniste Missionnaire (CIMI), lié à l’Eglise catholique, a mis en question l’érection d’une œuvre aussi monumentale au milieu de la pauvreté dans laquelle vivent les indigènes Pataxo de Santa Cruz de Cabralia, à l’extrême sud de l’Etat de Bahia.

L’énorme socle, qui sert aussi d’autel, unit symboliquement l’Etat et la religion catholique et sert à réaffirmer l’occupation et la possession de la part des envahisseurs du territoire de cette fragile communauté indigène", a déclaré Paulo Maldos. Pour lui, "l’Etat s’est approprié la croix du Christ, image chérie par une grande partie du peuple brésilien, il l’a agrandie et déformée, en l’utilisant à ses propres fins".

Source ☞ Une grande croix dressée sur les terres des Pataxós

Tous les ans, au mois d’avril, il y a ici une commémoration de la découverte du Brésil.


Le "Memorial do Encontro" et une petite chapelle

Les Indiens Pataxós

Les Indiens Pataxós sont nombreux à circuler sur la plage de Coroa Vermelha. La réserve Pataxó da Jaqueira et le village Pataxó de Coroa Vermelha se trouvent à la pointe de cette magnifique baie de Cabrália, avec des petites boutiques d'artisanat, de bijoux fantaisie et d'objets décoratifs.

Comme la plupart des peuples indigènes brésiliens, les Pataxó ont été expulsés des terres qu'ils habitaient, principalement en raison de la colonisation et de l'exploitation des zones économiques occupées.

Aujourd'hui, la plupart des Pataxó vivent principalement à Aldeia Barra Velha (Arahuna'á Makiame), à Monte Pascoal, au sud de la municipalité de Porto Seguro, à moins d'un kilomètre de la côte, entre les embouchures des rivières Caraíva et Corumbau.

Parmi les six autres noyaux de peuplement, il y a Coroa Vermelha occupée plus récemment, stimulée par le flux touristique, où se développent des activités artisanales. Cette dernière colonie se trouve en marge de la route qui relie Porto Seguro à Santa Cruz de Cabrália.

Le peuple Pataxó parle portugais. La langue des Pataxós a persisté jusqu'en 1938.

Le collier du peuple Pataxó représente la protection, avec la conviction que les graines et les matériaux naturels utilisés leur transmettent la force.

Il y a un musée Pataxó où je ne me suis pas rendue. Une exposition permanente présente la manière de vivre des indigènes de la région avec ses rituels, musiques et danses. Dans cet endroit il existe aussi une bibliothèque et un espace destiné à des représentations culturelles.


Sur la plage les Pataxós vendent leur artisanat aux touristes

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