Mars 2006 - Le littoral Sud de Bahia

Samedi 4 mars - Samedi 25 mars 2006

SALVADOR

ITAPUÃ

Itapuã est un quartier de Salvador, avec une plage magnifique, à environ 25 km du centre de Salvador. On est au niveau de l'aéroport. À la fin des années 1970, avec la construction de l'aéroport international de Salvador, des aménagements ont été créés et le quartier d'Itapuã s'est développé.

J'aime y aller parce que c'est un quartier calme, et l'un des rares endroits où l'on peu nager car bien que Itapuã soit baignée directement par l'océan Atlantique, des piscines se découvrent à marée basse, assez profondes, et sans vagues.
Et c'est une plage populaire fréquentée par la population locale.

« Itapuã » est un terme Tupi qui signifie « pierre levée », (itá = pierre) et (pu'ã = érigé). Il fait référence à un affleurement rocheux (une pointe qui sort dans la mer) situé au large de la zone de surf de la plage.

Au 17 ème siècle, Itapuã était une station baleinière. Vers 1625, dans le village de pêcheurs qui s'y était formé, fut édifiée l'église de Nossa Senhora da Conceição. Initialement en paille, en 1646, elle fut érigée en maçonnerie (Praça Dorival Caymmi, à Itapuã).

Itapuã se situe après les plages de Piatã, São Cristóvão et Stella Maris, et possède trois plages : Praia de Placafor, Praia de Itapuã, et Praia do Farol de Itapuã.


+ sur Itapuã ☞ http://www.bahia-turismo.com

Le premier rtonçon de la plage d'Itapuã est connu sous le nom de Placafor ou Placa Ford à cause d'une histoire qui s'est déroulée dans les années 1960. Un grand panneau publicitaire Ford avait été installé sur l'Avenida Otávio Mangabeira, en face de la plage. Le panneau se trouvait sur la ligne imaginaire qui sépare les sables de Piatã et Itapuã et a fini par devenir un point de référence pour cette partie de la plage d'Itapuã qui était à la mode dans les années 1960. Le panneau n'existe plus, mais le début de la plage d'Itapuã continue d'être appelé Placafor.

A sereia de Itapuã

Quand on descend du bus, on se trouve face à face sur le front de mer, sur l'Avenida Octávio Mangabeira, avec l'un des symboles d'Itapuã, le monument da Sereia.

Symbole de la culture et de la religiosité soteropolitaines, la "Sirène d'Itapuã" a été sculptée dans le fer par le plasticien Mário Cravo (toujours lui !) en 1958, en hommage aux pêcheurs du quartier.

Le monument représente une sirène, Iemanjà ?... mesurant environ 1,60 m, réalisé en fer forgé fer, peint en argent et serti sur une pierre de granit.

La plage d'Itapuã



Les fameuses piscines naturelles

Itapuã a inspiré des musiciens et des poètes

Itapuã a été chantée par Dorival Caymmi (Saudades de Itapuã - Coqueiro de Itapuã) et Vinícius de Moraes (Tarde em Itapuã), et par Caetano Veloso (Itapuã).

Le grand poète Vinícius de Moraes a écrit et chanté un hymne célèbre, évocateur du village qu'était Itapuã à son époque. Vinicius avait une maison dans les années 1970 face à la mer à Itapuã, au n° 44 de la Rua Flamengo, où il a vécu avec l'actrice Gessy Gesse. C'est aujourd'hui le restaurant "Casa di Vina" (Vina était le surnom de Vinicius).

Tarde em Itapuã

Um velho calção de banho, o dia prá vadiar
Um mar que não tem tamanho, e um arco-íris no ar
Depois na praça Caymmi sentir preguiça no corpo
E numa esteira de vime beber uma água de coco

É bom, passar uma tarde em Itapuã
Ao sol que arde em Itapuã, ouvindo o mar de Itapoã
Falar de amor, Itapuã
Falar de amor, Itapuã

Un vieux maillot de bain, la journée pour flaner
Une mer infinie et un arc-en-ciel dans le ciel
Après la place Caymi sentir la paresse dans le corps
Et boire de l'eau de coco

C'est bon de passer un après-midi à Itapuã
Au soleil qui brule à Itapuã en écoutant la mer d'Itapuã
Parler d'amour à Itapuã

Vinícius de Moraes



"Itapuã"

Par Caetano Veloso

Itapuã, tuas luas cheias, tuas casas feias
Viram tudo, tudo, o inteiro de nós

Itapuã, tuas lamas, algas, almas que amalgamas
Guardam todo, todo, o cheiro de nós

Abaeté, essa areia branca ninguém nos arranca
É o que em Deus nos fiz

Nada estanca em Itapuã
Ainda sou feliz


Ah les lambretas !!! Que j'adore !


A Lagoa do Abaeté

A la fin de la journée on peut marcher vers l'intérieur du quartier d'Itapuã, jusqu'à la Lagoa do Abaeté, où se trouvent de nombreux bars et restaurants avec souvent en fin de jojurnée de la musique live.

La Lagoa do Abaeté est une lagune d'eau douce entourée de dunes et d'un vaste espace vert. Le nom "Abaeté" est d'origine Tupi "abá" ("homem") + "eté" ("verdadeiro"), et signifie homme fort, illustre, homme bon. Ses eaux sont très sombres et elle est entourée par une longue étendue de dunes de sable d'un blanc éclatant, dont le sable s'est accumulé, là à l'intérieur des terres, poussé par le vent. Une caractéristique très particulière car le sable des plages de Salvador est généralement doré.

C'est une zone de protection environnementale (área de proteção ambiental das lagoas e dunas do Abaeté) depuis 1987.

Mais ces dunes existent depuis des milliers d'années.



Des légendes ancestrales

La couleur sombre de l'eau vient de la végétation qui entoure la lagune. Il y a des orchidées, des cajueiros (anacardiers, arbres à noix de cajou) et des cocotiers. Son eau est alimentée par des sources d'eau douce qui surgissent au milieu des dunes, et non pas par la pluie, comme on l'a cru autrefois. Il y a une profondeur allant jusqu'à 5 mètres.

La lagune est considérée comme un lieu hanté. De nombreuses légendes ont surgi autour de cette masse d'eau douce aux eaux sombres entourée par d'immenses dunes de sable blanc...

La lagune était considérée comme un lieu sacré par les adeptes du candomblé. Les communautés religieuses bahianaises avaient l'habitude d'y pratiquer leurs cultes et on y fait encore des offrandes à Oxum.

La lagune d'Abaeté était utilisée autrefois par les lavandières qui, sur ses rives, contribuèrent à faire à survivre ces légendes ancestrales.

Le "Parque Metropolitano Lagoas et Dunas do Abaeté" a été créé le 3 Septembre 1993, sur une superficie de 12 000 m².
On y trouve un Centre d'Activités (Centro de Atividades), le musée "Casa da Música", le siège de l'association des blanchisseuses (Casa das Lavadeiras), des kiosques, des restaurants et des aires de jeux.


Le domaine de Oxum

On dit qu'elle est le domaine de Oxum, la déesse des eaux douces, qu'elle est sacrée et qu'il ne faut pas s'y baigner.

Il s'est produit beaucoup de noyades dans cette lagune, dues à des tourbillons. On n'imagine pas que la lagune peut être aussi profonde : plus de 8 m de profondeur en son centre, et au fond, 4 m 1/2 d'épaisseur de boue.

Une année précédente moi-même j'avais assisté à un repêchage de corps par les pompiers.

Mais les temps ont bien changé, j'ai été surprise de voir tant de gens qui se baignaient et tant d'enfants cette année.
La lagune n'est-elle plus sacrée ? Il semble qu'il ait été installé une zone de baignade délimitée par des bouées blanches.

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