La ville basse (le Comercio)
Principale porte d'entrée de Salvador dans la première moitié du 19 ème siècle, le Comercio recevait de la Baie de Tous les Saints tous les produits agricoles nécessaires à la vie de la ville. Ce qui le transforma en un quartier très riche dont témoignent ses magnifiques demeures anciennes (casarões).
Le quartier du Comercio est devenu aujourd'hui un quartier de services et de boutiques, très vivant le jour, mort la nuit.
Le Mercado Modelo

Le Mercado Modelo, c'est le marché artisanal pour... les touristes, il date de 1861, (et l'elevador Lacerda date de 1872).
Il a un emplacement privilégié surplombant la Baía de Todos os Santos.
Il a survécu à cinq incendies au fil du temps et est actuellement un incontournable pour les touristes visitant la capitale de Bahia.
C'est un bel édifice néoclassique érigé en 1861 pour abriter la Casa da Alfândega.
Il a été nauguré le 9 décembre 1912, pour être le principal centre d'approvisionnement de la ville : fruits, légumes, viandes, volailles, poissons, farines, crevettes séchées, piments, cigares, cachaças. Le premier édifice qui fut érigé se trouvait entre la Casa da Alfândega (la Douane), et l'école des apprentis de Marine.
En 1969, le Mercado Modelo a été victime de l'incendie le plus violent de son histoire, à tel point qu'il a fallu le démolir intégralement.
Le 2 février 1971, il a été transféré dans le bâtiment des douanes (Casa da Alfândega), une construction néoclassique de 1861 protégée par l'Institut national du patrimoine artistique et historique (IPHAN).
Un nouvel incendie en 1984 a débouché sur la rénovation complète et la remise aux normes du bâtiment, qui a rouvert la même année.
Il est aujourd'hui le plus grand marché d'artisanat de Salvador sur deux étages, l'un des principaux points touristiques de Salvador. Il a encore des restaurants traditionnels comme « Maria de São Pedro » et « Camafeu de Oxóssi ».
Monumento Fonte da Rampa do Mercado, devant le Marché Modelo
À l'emplacement du précédent marché a été érigé en 1972 une sculpture monumentale de Mário Cravo.
C'est le "Monumento Fonte da Rampa do Mercado".

Ce monument est plus connu sous le nom de monument Mário Cravo, en raison du nom de son sculpteur. Peintre, sculpteur, graveur et dessinateur, Mário Cravo Júnior (Salvador, 13 avril 1923 – Salvador, 1er août 2018), est considéré comme l'un des plus grands artistes plasticiens du Brésil et laisse un héritage d'œuvres dans les espaces publics de la capitale bahianaise, comme le Monumento da Cruz Caída, situé sur la Praça da Sé. Plusieurs de ses sculptures sont également présentes dans le Parque de Pituaçu.
Ce monument da Fonte da Rampa do Mercado a été réalisé en 1970 sur ordre du gouverneur de l'époque Antonio Carlos Magalhães, il est tout en fibre de verre avec une structure métallique, et mesure 16 m de hauteur.
Mario Cravo Junior est décédé le 1er août 2018 à Salvador, à l'âge de 95 ans, après dix jours d'hospitalisation à cause d'une pneumonie. La cause du décès était une défaillance multiviscérale.
Le fort de São Marcelo
Jadis nommé "Forte de Nossa Senhora do Pópulo" et plus connu sous le nom de "Forte do Mar", le Forte de São Marcelo trône au large de la ville-basse. Il s'agit d'un fort circulaire, le seul fort circulaire de tout le pays.

Construit sur un petit banc de récifs à environ 300 m de la côte, face au centre historique de la ville, il est l'un des rares forts au milieu des eaux (comme le Fort Tamandaré da Laje à Rio de Janeiro ), et il est le seul fort circulaire de tout le pays, inspiré du Château de Santo Ângelo en Italie et de la Torre do Bugio au Portugal. Le plan est approximativement circulaire. Une tourelle centrale est entourée d'un anneau d'égale hauteur.
Il a servi au cours des siècles à défendre la ville des attaques étrangères et fut converti en prison au 18 ème siècle. Le fort ne se visite hélas pas. On peut toutefois s'en approcher quand on emprunte un ferry à destination des îles de la Baía de Todos os Santos.

Il a été érigé au début du 17 ème siècle sur un banc de récifs. Il était à l'origine en bois et fut reconstruit en pierre, sous sa forme actuelle, après l'invasion hollandaise de 1624.
Sa construction sous le gouvernement de Francisco Barreto (1657-1663), loin du rivage est due à la crainte d'une nouvelle invasion. Son objectif était d'éviter toute invasion du port. La construction a été lancée par l'ingénieur français Felipe Guiton, remplacé plus tard par l'ingénieur Pedro Garcin, également français. Vers 1856, il a reçu un phare, qui a ensuite été supprimé.
Dans les années 1670, il avait 9 canons. Son projet légèrement circulaire est formé d'une tourelle centrale, entourée d'un anneau d'égale hauteur, constituant le périmètre et les quartiers. Il a été construit en grès jusqu'à la ligne de flottaison et le reste en pierre.
Le Forte do Mar a collaboré à la défense de Salvador avec d'autres forts installés sur la côte de Bahia. Salvador n'a été envahi qu'une seule fois. Ce fut par les Hollandais, en 1624, mais expulsé l'année suivante. Au 18e siècle, Salvador, alors capitale du Brésil, était l'une des villes les mieux fortifiées du monde.
En 1912, par une action truculente du président de l'époque Hermes da Fonseca, le Forte do Mar a tourné ses canons vers la ville qu'il était censé protéger et l'a bombardée.
(+ ☞ https://www.historia-brasil.com/bahia/bombardeio-salvador.htm)
Le site abrite aujourd'hui un centre culturel avec des expositions d'objets historiques.
Le marché de São Joaquim
On l'appelle en portugais, Feira de São Joaquim. Il se trouve dans la Calçada de Salvador, après l'embarcadère du ferry boat pour Itaparica. Il existait avant la Feira do Sete et la Feira de Água de Meninos. Les foires furent réglementées au débt du 20 ème siècle. La population de la ville basse utilisait les marchés pour s'approvisionner, non seulement en produits de nécessité de base, mais aussi en vaisselle, en boissons, en vêtements, en chaussures.

Avec l'urbanisation, les habitants préfèrent maintenant aller dans les supermarchés ou hypermarchés. On trouve cependant au marché de São Joaquim des légumes et fruits de grande qualité et moins chers. Il est aussi l'un des lieux où l'on peut acheter les articles nécessaires au culte de candomblé (tout comme au mercado de Sete Portas).
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Le quartier Dois de Julho
Il a surgit avec l'expansion de la ville vers le sud. La majeur partie est plate. Il se prolonge jusqu'au bord de mer et la plage da Preguiça (poluée). C'est un quartier traditionnel. Le nom de Dois de Julho vient d'une date très importante dans l’histoire de Salvador : la fin du siège de la ville opposant Brésiliens et Portugais lors de la guerre d'indépendance du Brésil, le 2 juillet 1823. C'est la date de l'Indépendance de Bahia.
![]() La marina |
![]() Le stade |
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Le Trapiche Adelaide, le restaurant le plus luxueux de Salvador
Il m'a fallu des années avant de découvrir ce que signifiait le mot "trapiche". On appelle "trapiche" le moulin traditionnel qui était utilisé pour extraire les sucs de la canne à sucre en vue de sa distillation. Par extension cela peut aussi désigner le lieu où se trouve l'installation, c'est-à-dire la ferme ou l'atelier. Autrefois le bœuf tournait autour d'une meule pour écraser la canne.
Le quartier de Mouraria
C'est un quartier situé dans le centre de la ville, entre l'avenue Joana Angélica et Barroquinha.
Il a été créé au 18 ème siècle, pour recevoir les Gitans qui arrivaient, bannis du Portugal.
Mouraria présentait autrefois beaucoup de simiitude avec le quartier de Mouraria à Lisbonne.
C'était un ghetto. "Mouraria dos Mouros" signifie le lieu où habitent les musulmans.
C'est un quartier encore occupé par de vieilles maisons coloniales.
C'est là que se trouve la maison d'une partie de la famille de mes amis.

Largo de Mouraria - Église et couvent de Nossa Senhora da Palma
En 1976, des scènes du film "Dona Flor et Seu Dois Maridos" (1976), d'après le roman de Jorge Amado, ont été tournées à l'intérieur de cette église. Dans le film, la maison de Dona Flor était située sur la place, devant l'église et est toujours là, avec sa façade carrelée.

La construction de l'église de Nossa Senhora da Palma a commencé en 1630. Elle est due au voeu du fonctionnaire portugais Bernardino da Cruz Arraes, qui était malade à son arrivée à Bahia. Le couvent a été fondé en 1670, rattaché à l'église, développé autour d'une cour rectangulaire. A cette époque, l'église s'agrandit.
Jusqu'en 1778, le couvent appartenait à l'Ordre des Agostinhos jusqu'à ce qu'ils furent dépouillés de leurs biens par le gouverneur qui y installa un hôpital militaire. En 1822, le couvent est transféré à la Confrérie du Seigneur de la Croix.
La façade de l'église possède des éléments de style rococo. A l'origine, il n'avait qu'une seule porte d'entrée. La tour, de 1780, est recouverte de tuiles.
L'intérieur est une transition du rococo au néoclassique. Le plafond de la nef a une peinture illusionniste baroque, de la fin du 18e siècle attribuée à Veríssimo de Souza Freitas. On trouve des statues des 17e et 18e siècles, comme celles de Santo Agostinho et de Santa Helena, cette dernière due au sculpteur bahianais Bento Sabino dos Reis.
Au 19 ème siècle,le complexe da Palma a abrité le Séminaire de l'archidiocèse de São Salvador jusqu'en 1856. Aujourd'hui, s'y trouve le Rectorat de l'Université catholique de Salvador. L'ensemble architectural a été classé par l'IPHAN en 1938.
Le jour le quartier est tranquille. La nuit, il se transforme en une certaine animation, grâce à ses bars et restaurants qui reçoivent une clientèle d'employés, d'étudiants, de fonctionnaires publiques et de chefs d'entreprises.
Le Forum Ruy Barbosa (siège du tribunal) est tout proche ainsi que le Colégio Central, le Quartel General de la 6 ème région militaire, des bibliothèques, l'hôpital Santa Izabel.
Le soir, les tables (qui n'existent pas le jour), sont installées sur les trottoirs, et même sur la chaussée.
O Dique do Tororó
La digue du Tororó est un grand lac artificiel, situé entre les quartiers de Tororó et de Brotas, et Fonte Nova à l'extrémité nord de la Dique. Initialement, il avait un barrage sur le rio Lucaia, construit au 17 ème siècle, ayant pour fonction de protéger la ville contre les invasions. A partir du 19 ème siècle, la digue a commencé à être comblée pour l'expansion de la ville, réduisant considérablement sa taille.
Aujourd'hui, c'est une zone de loisirs et de sports bien boisée. Les abords accueillent des restaurants, un parc, des pédalos, ainsi que des équipements de gymnastique. Une piste cyclable et piétonne fait le tour du lac.
Pour les adeptes du Candomblé o dique do Tororó est l'une des demeures de Oxum, l'orixá des eaux douces, des lacs et des sources. Au mois de décembre, des mães de santo ont l'habitude d'y déposer de grands paniers de fleurs et de présents, en hommage à leur orixá.
Pour célébrer ce lieu considéré comme un sanctuaire, l'artiste plasticien Tati Moreno a créé plusieurs sculptures des orixás.
Huits d'entre elles ont été placées au milieu de l'eau et mesurent plus de 3 m de haut.
Les sculptures sont placés en rond, dans la position dans laquelle se mettent les filhos de santo lorsqu'ils sont chevauchés par leur orixá pendant les transes, dans les terreiros de Candomblé.
Au centre de la ronde, se trouve une fontaine qui jaillit et s'élève à 40 m de haut.
Les orixás représentés sont Iansã, Nanã, Ogum, Oxalá, Xangô, Iemanjá, Oxum et Oxossi.
∙ Ogum (dieu du fer et de la guerre) |
∙ Iemanjá (déesse de la mer et mère des orixás) |
C'est un très bel endroit en soirée, la fontaine, lumineuse, éclaire les statues.

Le quartier da Barra - Le Farol

Forte de Santo Antônio
Le Fort de Santo Antônio da Barra est une fortification à la pointe de Padrão (actuellement Largo do Farol da Barra). Selon la marine brésilienne, il s'agit du premier bâtiment militaire du pays, et son phare est le plus ancien des Amériques.
Le fort primitif destiné à défendre le port de la capitale de l'époque, a été construit au 16 ème siècle pendant le gouvernement général de Manuel Teles Barreto (1583-1587). Il était probablement en terre, il a été reconstruit en maçonnerie de pierre et de chaux à partir de 1596, pendant le gouvernement général de D. Francisco de Sousa (1591-1602), avec un plan en forme de polygone octogonal régulier, attribué au principal ingénieur du Portugal, le Cremonense Leonardo Torriani (1560-1628). Le canon en bronze de 38 m pouvait lancer 10 livres de balles.
Il est administré par la marine brésilienne.
Des travaux d'adaptation ont été effectués pour l'installation de la section du musée naval et océanographique
(Musée de l'hydrographie, spécialisé en hydrographie et cartographie marine) dans ses locaux.

Coucher de soleil au Farol da Barra
Le quartier de Rio Vermelho
Il se trouve entre Ondina et Amaralina, en bordure de mer. Il s'étend entre le Largo da Mariquita où se trouve le marché aux poissons, et le Largo de Santana. Malgré un développement de hauts édifices d'habitation, il garde encore de nombreuses maisons.
Tout le monde sait que c'est dans ce quartier, exactement dans la rua Alagoinhas que se trouve la maison qu'habitait l'écrivain Jorge Amado, aujourd'hui décédé et son épouse Zélia Gattai.
C'est un quartier d'artistes, un quartier bohème, connu pour ses vendeuses d'acarajés, Cira et Dinha, et pour sa communauté de pêcheurs. Il y a de nombreux lieux de sorties.


Histoire
Au 16 ème siècle, à Rio Vermelho, il y avait des enclos et des cadres de pêche dans une concession de terre attribuée par Tomé de Souza.
Lors de l'invasion de Salvador par les Hollandais en mai 1624, l'évêque D. Marcos Teixeira réussit à s'enfuir. Peu de temps après, il revint pour organiser la résistance aux envahisseurs, et avec un groupe de réfugiés il s'installa à un endroit à la fois proche de Salvador, et ayant une bonne vue sur l'entrée de la Baía de Todos os Santos.
Cet endroit était le Morro do Conselho, à Rio Vermelho. Selon la tradition, le nom de cette colline proviendrait du fait qu'e s'y soit tenu une réunion des chefs qui allait mener la lutte de guérilla contre les Hollandais.
C'est sur le Morro do Conselho que se trouvait autrefois l'hôtel Méridien, au tout début que j'allais à Salvador, devenu le "Mercure Salvador Rio Vermelho". Il y a aussi à Rio Vermelho, proche de la Praia da Paciencia et de l'ancien Mercado do Peixe, l'hôtel Catharina Paraguaçu, installé dans un bâtiment restauré du 19 ème siècle, connu sous le nom de Palais de Gonzague.
Igreja de Sant'Ana
Au fil des ans, l'ancienne colonie indigène a regroupé une population fixe qui s'installa dans deux noyaux : Paciência et Mariquita. Ensuite, entre les deux colonies de Paciência et Mariquita, le noyau de Santana s'est stabilisé.
Sur le Largo de Santana se trouve une chapelle dédiée à Santa Ana, devant laquelle a lieu la fête de Iemanja, le 2 février.
Santa Ana est l'épouse de São Joaquim, et mère de la Vierge Marie, donc la grand-mère de Jésus.

L'ancienne église de Notre-Dame de Sant'Ana a été construite dans la première moitié du 19 ème siècle. La paroisse de Sant'Ana do Rio Vermelho a été fondée le 5 avril 1913. La première église construite pouvait contenir 72 personnes assises et lors de nombreuses célébrations des fidèles restaient debout.
A cette époque, le quartier de Rio Vermelho était une station balnéaire et il n'y avait pas beaucoup d'habitants. Avec la croissance du quartier et la petite capacité d'espace à l'église le dimanche, il était nécessaire de construire une nouvelle église, ce qui a eu lieu dans les années 60.
L'église actuelle a été construite sur l'espace où se trouvait un fort appelé le Fort de São Gonçalo do Rio Vermelho ou fort de l'ermitage de São Gonçalo do Rio Vermelho. Le quartier abritait également une autre église historique : la chapelle de São Gonçalo, datant du 17 ème siècle. La chapelle était située en haut de l'actuelle rue Almirante Barroso. L'endroit est encore connu sous le nom d'Alto de São Gonçalo. - (Source ☞ http://www.bahia-turismo.com)
La nouvelle église peut accueillir 500 personnes. C'est l'un des rares cas à Salvador qu'une nouvelle église ait été construite sans la destruction de l'ancienne. Les images et le culte religieux ont été transférés dans la nouvelle église. Aujourd'hui, la petite église abrite le centre social Monsenhor Amílcar Marques.

L'ancienne église de Sant'Ana au premier plan, et l'église paroissiale actuelle à l'arrière-plan