La ville haute (le centre historique de Salvador)

Vers l'an 1000, les Tapuias qui habitaient la région furent expulsés vers l'intérieur du continent en raison de l'arrivée des peuples Tupi d'Amazonie. Au 16 ème siècle, lorsque les premiers Européens arrivèrent dans la région, elle était habitée par les Tupinambás, l'un des peuples Tupi. |
La présence des Européens remonte au moins au naufrage d'un navire français en 1510, dont l'équipage comprenait Diogo Álvares, le célèbre Caramuru. En 1534, une chapelle a été construite en l'honneur de Nossa Senhora da Graça, suite aux visions de son épouse Tupinambá Catarina Paraguaçu. On dit qu'il s'agit de la plus ancienne église du Brésil. |
La ville la plus "africaine" du Brésil
Salvador a été fondée en 1549 par Tomé de Souza, gouverneur général de la province de Bahia. LIRE ➢ Tomé de Souza
Et elle a été la première capitale de Bahia et du Brésil de 1549 à 1763, jusqu'à ce que le siège du gouvernement ait été transféré à Rio de Janeiro et que Rio de Janeiro devienne la capitale en 1763.
Elle a également été, dès 1558, le premier marché d’esclaves du nouveau monde à destination des plantations de canne à sucre. Aujourd'hui, Salvador est la ville la plus "africaine" du Brésil.
Déjà une ville, déjà une capitale
Le 29 mars 1549, Tomé de Sousa et son entourage arrivent à Ponta do Padrão (l'actuel Largo do Farol da Barra) dans six navires : trois navires, deux caravelles et un brigantin, avec l'ordre du roi João III de fonder une ville fortifiée.
Ainsi est née São Salvador da Baía de Todos os Santos : déjà une ville, déjà une capitale.
La ville de São Salvador da Baía de Todos os Santos a été la capitale et le siège de l'administration coloniale du Brésil jusqu'en 1763. Le sucre au 17 ème siècle comme au siècle précédent, était le produit le plus exporté d'Amérique portugaise et Bahia était la deuxième plus grande capitainerie productrice de sucre au Brésil, derrière le Pernambouco.
Construite en haut de la falaise regardant la Baie de tous les Saints, Salvador devint très rapidement un des principaux port et le centre de l’industrie sucrière et de la traite négrière.
Tout comme le reste du Brésil, Salvador a fait l’objet d’une évangélisation avec l’arrivée des expéditions religieuses. Ces dernières se sont installées sur la Praça Municipal en raison de la protection que cet endroit offrait contre les attaques des indigènes et des corsaires. L’arrivée des Jésuites a donné naissance à la construction de nombreuses églises. On dit que la ville en compte 365, un chiffre qui lui a valu le surnom de "Rome noire".
À l'époque, les limites de la ville s'étendaient de la paroisse de Santo Antônio Além do Carmo à la paroisse de São Pedro Velho.
Une ville à deux niveaux
Salvador est construite sur un escarpement abrupt de 65 m situé au dessus du littoral.
La construction de la ville a suivi cette topographie accidentée.
![]() Salvador en 1875 - Image d'Internet |
![]() Salvador en 2008 - Image perso |
Le mouvement responsable de la formation de cet escarpement est une faille qui s'est produite face à la Baía de Todos os Santos, au début du Crétacé il y a près de 145 millions d'années. Les roches qui se sont déplacées sont précambriennes, vieilles d'environ un milliard six cents ans, une période encore plus ancienne.
C'est de cette faille que prend naissance le relief de la capitale bahianaise. Pour les Portugais, cela semblait être le point le plus approprié sur la côte brésilienne pour abriter la première capitale du Brésil et siège du gouvernement portugais dans le nouveau monde, car l'endroit remplissait les conditions nécessaires pour les navires et une référence pour les navigateurs, respectant la mesures administratives des unités du régiment d'Almerim, portées par le gouverneur général de l'époque, Tomé de Souza.
Salvador a suivi le modèle d'urbanisation adopté par plusieurs villes côtières portugaises, qui intègrent les caractéristiques de l'environnement physique dans la conception urbaine. ⤵︎
▻ Le choix de sites surélevés pour le déploiement de noyaux défensifs. ▻ La structuration de la ville sur deux niveaux : la ville haute, institutionnelle et politique, et la ville basse, portuaire et commerciale. Salvador a été divisée en deux : La ville haute - Cidade Alta à 65 m au-dessus du littoral, qui est le Centre historique, avec notamment le quartier du Pelourinho, très connu (la place où se trouvait le pilori, où les esclaves étaient punis). Et 70 m plus bas, la partie basse - Cidade Baixa - est le centre financier, avec le port et le marché où se trouvent les immeubles administratifs et où la majorité de la population vivait. |
▻ L'adaptation minutieuse du tracé des rues au des caractéristiques topographiques locales. ▻ Un périmètre de murs, qui ne suivait pas le tissu bâti, mais adapté aux caractéristiques du territoire. ▻ Et une conception de l'espace urbain dans laquelle les bâtiments situés en position dominante donnaient du sens et structuraient les espaces environnants. Ce sont caractéristiques que l'on peut observer à Lisbonne, Porto, ou Coimbra, ainsi que dans des villes coloniales telles que Luanda (fondée dans la seconde moitié du 16e siècle) et Rio de Janeiro. |
La ville s'est développée le long de son littoral, bien que le soi-disant "spot matriciel" était apparu au sommet de l'escarpement à 65 m au-dessus du littoral. Dans la partie basse de la ville, la zone commerciale a commencé à se constituer. Il y avait des entrepôts, des entrepôts et une petite chapelle dédiée à Notre-Dame de l'Immaculée Conception.
Et la région choisie par Tomé de Souza pour abriter le régiment gouvernemental et la cour, est la partie Haute.
Depuis 1550 un mur est chargé de défendre la capitale bahianaise
La plus grande préoccupation des Portugais résidait dans la défense de la nouvelle ville. Dans le but de favoriser la sécurité des premiers habitants de la province, les premiers murs ont été construits en pisé. Leur hauteur initiale était de 3,60 m. Ils ont été abaissés à 2,20 m, enduits à l'intérieur et à l'extérieur de badigeon de chaux. Ils furent achevés en décembre 1550.
Au cours des siècles qui suivirent, le tronçon connut des constructions et reconstructions successives, le mur a été renforcé et élargi au fil du temps. La structure actuelle date de 1870.
A la fin du 19 ème siècle, un funiculaire et un ascenseur, l'elevador Lacerda, ont été construits pour relier les deux zones. Lorsqu'on arrive à Salvador par la Baia de Todos-os-Santos, on peut voir l'ancien mur qui divise la Cidade Baixa et la Cidade Alta. Il suffit de grimper par la Ladeira da Preguiça ou prendre l'Elevador Lacerda.
Source ☞ https://br.blastingnews.com

© Image d'Internet
Patrimoine mondial de l'UNESCO
Le Centre historique de Salvador de Bahia est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1985.
Depuis la colonisation les noms des places ont été modifiés, mais... personne ne les appelle par leurs noms nouveaux...
Le Largo de Pelourinho s'appelle Praça José de Alencar.
Le Terreiro de Jesus s'appelle Praça do Quinze de Novembre.

La rua Chile
Petite, seulement 400 m de long, elle fait partie du Centre Historique de Salvador. Elle part de la Praça Castro Alves, longe la Praça Tomé de Souza, et mène à la Praça Municipal.
La Rua Chile est considérée comme la première rue du Brésil. Elle a été construite par Tomé de Souza en 1549, la même année que naissait Salvador, capitale du Brésil colonial. La ville était encore encerclée de murs, bordés de fossés, et possédait deux entrées, une au sud, connue sous le nom de Porta de Santa Luzia et une au nord appelée Porta de Santa Catarina. Il existait deux places, et la forme de la ville était un quadrilatère. À l'époque, la Rua Chile s'est appelée "Rua Direita das Portas de São Bento" et était le principal flux des personnes et des marchandises dans la colonie. Au fil des ans, elle a porté d'autres noms : Rua Direita dos Mercadores (la rue des marchands), ou Rua Direita do Palácio. |
Ce n'est qu'en 1902 qu'elle a reçu son nom actuel en l'honneur de la marine chilienne, suite à la visite de l'escadron de la marine chilienne qui avait défilé dans la ville, et qui était à l'époque l'une des plus grandes au monde. A cette époque, Rio de Janeiro était déjà devenue la capitale du Brésil. Dans une épidémie de peste bubonique où périrent plusieurs employés de l'ambassade du Chili, la marine a débarqué à Rio de Janeiro pour rechercher les cercueils de ses compatriotes. La chose n'était pas très belle pour l'image du Brésil. Alors, la ville de Salvador, qui n'était pas si pertinente sur la scène nationale, mais pointilleuse, a décidé de rendre hommage aux Chiliens et d'essayer ainsi d'atténuer la situation brésilienne. |
Au 20 ème siècle, la Rua Chile, qui s'appelait alors déjà ainsi, fut la cible d'un événement très triste :
le bombardement de Salvador en 1912.
Les troupes fédérales commandées par le général Sotero de Menezes ouvrirent le feu sur la ville en après-midi du 10 janvier. Ce crime avait été autorisé par le président de la république de l'époque, Hermes da Fonseca, qui soutenait la candidature de JJ Seabra au gouvernement de l'État de Bahia. Le bombardement, qui provenait des canons des Fort São Marcelo, Fort São Pedro, et Fort Barbalho, a mis le feu, touchant dès les deux premières balles la base du Palais du Gouvernement, qui a rapidement été englouti par les flammes, ainsi que des résidences situées sur la Rua Chile. |
Le conflit a fini par impliquer la police, l'armée et la population, dans le cadre d'un contentieux électoral. Après le bombardement, la rue a subi des adaptations et des reconstructions. Les premiers lampadaires à gaz ont également été installés sur la Rua Chile et le premier hôtel de la ville, l'Hotel Meridional, construit en 1915. Il n'existe plus. |
Elle a connu son heure de gloire des années 1930 aux années 1960. La Rua Chile et ses environs constituaient le complexe le plus attrayant de la ville de Salvador. C'était une rue très élégante, elle était la scène de la société salvadorienne, bordée de boutiques chics, de tailleurs, pharmacie, glaciers et cafés, les gens s'y promenaient profitant du plein air.
C'était une rue commerçante très fréquentée, avec plusieurs magasins qui vendaient des tissus, des vêtements pour hommes et femmes, des parfums, des bijoux, et le "Palais Royal" avec ses meubles en jacaranda, des vases, de la porcelaine chinoise, de l'argenterie... Il y avait des hôtels luxueux, comme le "Palace", des cinémas qui présentaient des succès hollywoodiens et des présentations de chanteurs et de compagnies de théâtre renommés.
La première ligne de tramway est passée là, et le premier escalator a été installé au magasin Duas Américas en 1958.
Au fil du temps la rue s'est dégradée et les bâtiments et hôtels particuliers ont été abandonnés.
Sources :
☞ https://palacetetirachapeu.com.br
☞ https://www.encontrasalvador.com.br
![]() Rua Chile en 1940 - Image d'Internet |
![]() Rua Chile en 1950 - Image d'Internet |

Rua Chile en 2008 - Photo perso
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Praça Tomé de Souza ou Praça Municipal
La Praça Tomé de Sousa, aussi appelée Praça Municipal (Place Municipale) est le lieu de la fondation administrative de Salvador.

Elle est considérée comme le berceau de la civilisation brésilienne car elle fut la première place de Salvador où le premier gouverneur général du Brésil colonial, Tomé de Sousa, en 1549, décida de concentrer tous les bâtiments de l'administration publique de la colonie brésilienne naissante. Une statue au centre de la place lui rend hommage.
Elle fut anciennement connue sous le nom de "Praça da Parada", car c'est là où se déroulaient les défilés militaires.
Elle est bordée de quelques édifices historiques et de bâtiments publics de la ville comme le Palácio Tomé de Sousa actuel siège de la Préfecture de la ville de Salvador, la mairie), ou le Palácio Rio Branco (jadis siège du gouvernement de Bahia).


Palácio Tomé de Sousa - Préfecture de Salvador - Image d'Internet
Conçu par l'architecte João Filgueiras Lima, "Lelé", et construit (1986) dans une structure en
acier et en verre , dans une zone de 2 000 m² où se trouvaient autrefois un parking et un jardin.

"Câmara de Vereadores" - Le bâtiment du Conseil Municipal de la ville de Salvador
Le Palacio Rio Branco
Ce bâtiment est l'un des symboles de la ville. Il a été jadis le siège du gouvernement portugais de Bahia.
Il a reçu des membres de la royauté portugaise, l'empereur D. Pedro I et l'impératrice Leopoldina, et l'empereur D. Pedro II et l'impératrice D. Tereza Christina.

Le Palacio Rio BrancoLe premier palais a été érigé en 1549, sur l'ordre de Tomé de Souza, pour abriter le palais du gouverneur, centre de l'administration portugaise. A cette époque le bâtiment a été édifié en terre battue. Il a été baptisé "Casa do Governo" (maison du gouverneur). En 1551, il a été détruit pour faire place à un autre, cette fois-ci construit en pierre, en chaux, et recouvert de tuiles. Sept ans plus tard, le gouverneur Mem de Sa (de 1557 à 1572) ordonna d’autres petites rénovations et fit construire une tour de défense. Au cours du 17e siècle le bâtiment a été touché plusieurs fois par les bombardements lancés par les Hollandais. Le 10 mai 1624, le gouverneur Diogo de Mendonça Furtado (de 1621 à 1624) se rendit aux Hollandais dans ce palais. Une pierre tombale a été placée en 1938 sur la façade actuelle pour commémorer cet évènement. |
Le bâtiment a peu à peu été agrandi, il a eu plusieurs fonctions au cours de son histoire, dont celle de prison, mais aussi de lieu de résidence de Dom Pedro II lorsque l'empereur vint en visite à Salvador en 1859. Vers la fin du 19 ème siècle, la façade coloniale, au style alors dépassé, fut entièrement rénovée dans un style beaucoup plus noble et imposant, inspiré des édifices néoclassiques français. Jusqu’à la fin du 19 ème siècle, il a servi de lieu d’habitation aux gouverneurs qui se sont succédés à Bahia. Leur logement fut ensuite transféré au Palacio da Aclamação, av Sete de Setembro, pas loin du Forte de São Pedro. Le 10 janvier 1912, il fut l'une des cibles du bombardement de Salvador décidé par le président Hermes da Fonseca. le bâtiment se retrouva presqu'en ruines, et une vaste collection de livres rares a été perdue. Le bâtiment a aussitôt été reconstruit, inauguré par le gouverneur Antônio Muniz Sodré de Aragão en 1919, et il prit alors le nom de "Rio Branco" en hommage à l'un des grands chefs d'état du Brésil, José Maria da Silva Paranhos Júnior, baron de Rio Branco. Lire ☞ ICI Et ☞ iCI |
Sujet aux assauts du temps, le palais Rio Branco a fait l'objet d'une campagne de rénovation en 1984 et il est ouvert à la visite.
Il abrite aujourd'hui la "Fundação Cultural do Estado da Bahia" et le "Memorial dos Governadores" où il est possible de trouver des insignes, des épées, des clés de la ville, des diplômes, des lettres, des poignards, des cristaux, de la vaisselle, des livres, des médailles, des photos et des objets personnels tels que des cendriers, des ouvre-lettres et des stylos de ces personnalités, tous donnés par des membres de la famille.
Il offre au premier étage l'une des vues les plus belles de la ville sur Baía de Todos os Santos, le Forte de São Marcelo et la Cidade Baixa. La visite du deuxième étage est interdite aux visiteurs.
L'Elevador Lacerda
Afin d'unir les deux villes, Alta et Baixa, géologiquement séparées par cet escarpement de faille, l'ascenseur Lacerda, plusieurs funiculaires (plano inclinado). Le plano inclinado que j'empruntais était le plano inclinado Pilar, rua Direita de Santo Antônio à Santo Antônio où je logeais, ré-ouvert seulement depuis le 29 mars 2008.
Il y a aussi les innombrables pentes (ladeiras) comme la Ladeira da Preguiça, Água Brusca, la Ladeira da Montanha parmi tant d'autres, qui ont été construits au fil du temps..
Etant dans le quartier de Santo Antônio, le plano inclinado que j'empruntais était le plano inclinado Pilar, rua Direita de Santo Antônio, ré-ouvert seulement depuis le 29 mars 2008.

L'Elevador Lacerda permet de relier en 30 secondes la partie basse et la partie haute de la ville à 72 m de haut. Il porte le nom de l'ingénieur qui l'a construit, Antonio de Lacerda. Il fut inauguré en 1896. ▻ En haut (Cidade Alta), l'entrée de l'ascenseur ▻ En bas (Cidade Baixa), l'ascenseur se trouve Source ☞ https://emitain.com/elevador-lacerda |
L'Elevador Lacerda a été le premier ascenseur public au monde. Il fonctionnait à l’origine par pression hydraulique, ce qui lui valut à ses débuts le nom d'Elevador Hidráulico da Conceição, en raison de sa proximité avec l'église de Nossa Senhora da Conceição da Praia. Il remplaça les esclaves et les mules des premiers temps de la colonie. À partir de 1930, on y installa des moteurs électriques, une seconde tour, et deux cabines de transport de passagers (pour un total actuel de 4 cabines). |
Il y a deux tours : une qui sort du rocher et perce la butte constituée par la ville haute – appelée Ladeira da Montanha - équilibrant les cabines, et une autre, plus visible, qui relie la première tour, et descend au niveau de Cidade Baixa.

L’ascenseur représente le moyen le plus sécurisé de circuler entre les deux parties de la ville, car la rue qui contourne la Ladeira da Montanha peut s'avérer peu sûre. Quant à la ville basse (quartier du comercio), elle est désertée le soir et le dimanche, car elle est peu habitée. Il est donc très vivement déconseillé de s'y promener lorsque les gens qui y travaillent, tout comme les touristes qui vont à la gare maritime ou au mercado modelo, l'ont désertée.
Il transporte 900 000 passagers par mois soit, en moyenne, 28 000 personnes par jour, pour un coût de quinze centimes par passager.
La cage d'ascenseur ne permet pas de vue panoramique, mais la terrasse d'atterrissage, en haut, offre un point de vue magnifique sur la ville basse et la Baie de Tous les Saints.

Le Terreiro de Jesus
Au début des années 1550, le gouverneur Tomé de Sousa concèda aux prêtres de l'Ordre des Jésuites un morceau de terrain dans le nord de la nouvelle ville afin qu'ils puissent y édifier une chapelle et une bâtisse pour accueillir le Collège de la Compagnie de Jésus... ce qui vaudra à la place d'être connue sous le nom de "Terreiro de Jesus".
Le nom officiel de cette place, aujourd'hui, est Praça 15 de Novembro.
La place abrite un grand nombre de bâtiments historiques, tels que la Cathédrale Basilique, la Faculté de Médecine qui fut la première au Brésil, et les églises São Domingos Gusmão et São Pedro dos Clérigos.

La place est toujours très animée : petites échoppes tenues par des bahianaises,
proposant acarajés, et coco fraîches, spectacles improvisés de capoeira, manifestations diverses...

Igreja da Ordem Terceira de São Domingos sur le Terreiro de Jesus
Au centre de la place, une jolie fontaine d'origine française, de l'artiste français
Mathurin Moreau, inaugurée en décembre 1856.
Elle faisait partie du premier réseau d'adduction d'eau du Brésil.

La fontaine du Terreiro de Jesus est surmontée d'une sculpture de la déesse Cérès.
Les sculptures néoclassiques, en fonte, représentent les rivières qui baignent Bahia.
Ce modèle de fontaine fut récompensé lors de l'Exposition Universelle de Paris en 1855.
La fontaine est entourée d'églises fondées aux 16e et 17e siècles, face à l'ancien Colégio dos Jesuitas,
fondé par Manoel da Nóbrega.
La Cathédrale (Sé)

La cathédrale
L'église originale des Jésuites édifiée en 1604, qui était l'église du Collège des Jésuites, petite, a été remplacée par un édifice somptueux construit entre 1652 et 1672, considéré à l'époque comme le plus imposant du Brésil : façade maniériste taillée dans de la pierre de lave importée du Portugal, avec des matériaux en or, marbre du Portugal, bois de jacarandá et ivoire de tortue, retables aux sculptures dorées de style baroque, plafond de bois sculpté et magnifique sacristie.
C'est une église qui mélange les styles baroque et rococo. Sa façade est en lioz, un grès très fin utilisé comme ballast dans les navires portugais. Sur la façade, des niches représentent trois saints jésuites : Santo Inácio de Loyola, S. Francisco Xavier (patron de Salvador) et S. Francisco de Borja.
L'intérieur combine les influences baroques et rococo, avec un maître-autel décoré. Dans la sacristie, une imposante commode en bois de jacaranda, incrustée d'os, d'ivoire et d'écaille de tortue, ainsi que des peintures sur cuivre du 18e siècle.

C'est dans l'une de ses cellules que mourut, le 18 juillet 1697,
le père António Vieira, condamné par l'Inquisition, à cause de ses sermons
contre la décision de l'expulsion des Juifs.
Antonio Vieira, né le 6 février 1608 à Lisbonne (Portugal) et décédé le 18 juillet 1697 à Salvador de Bahia (Brésil) était un prêtre jésuite portugais, écrivain et prédicateur de renom. Auteur de plus de deux cents sermons, António Vieira est considéré l'un des grands noms de la littérature portugaise, et un des plus grands orateurs sacrés du 17 ème siècle.
(Cliquez sur le lien il y a des informations)
L'ancienne cathédrale primatiale du Brésil qui donne son nom à la place a été démolie en 1933, bien que le nom soit resté, pour faire place aux voies de tramway de la Companhia Linhas Circular de Carris da Bahia. La place a commencé à abriter les tramways et le Belvedere da Sé, un espace dédié aux loisirs, à la culture et au tourisme.
Autour de la place, on peut aussi admirer l'Igreja de São Pedro dos Clérigos, l'Igreja de São Domingos Gusmão, ou encore le Museu Afro-Brasileiro da UFBA, dans l'ancienne faculté de médecine.
L'église de São Pedro dos Clerigos

Igreja São Pedro dos Clerigos
L'église de São Pedro dos Clérigos a été commencée au 18e siècle, le permis de construire ayant été accordé en 1709 par l'archevêque D. Sebastião Monteiro da Vida aux membres de l'Irmandade de São Pedro dos Clérigos, mais l'église actuelle a été construite par la Confrérie de São Pedro entre 1802 et les années 1890.
Construite en maçonnerie de pierre et de brique, elle a un plan typique des églises bahianaises du début du 18e siècle, avec des bas-côtés surmontés de tribunes. La façade principale est de style rococo, bien qu'elle ait été construite au 19e siècle.
L'église a été classée bien historique par l'Institut national du patrimoine historique et artistique (IPHAN) en 1938 et fait partie du Centre historique de Salvador, site du patrimoine mondial de l' UNESCO. - Source ☞ wikipedia

Igreja São Pedro dos Clerigos
L'église da Ordem Terceira de São Domingos
De son nom complet : A igreja da Venerável Ordem 3ª de São Domingos Gusmão.
Les 3 èmes Ordres étaient des associations de catholiques laïcs, liés aux ordres religieux traditionnels, notamment ceux des Franciscains, Carmélites et Dominicains. Ils se rassemblent autour de la dévotion de leur saint patron. Ils se sont répandus à travers l'Amérique à travers les colonisateurs et étaient un élément important dans la vie sociale de l'Amérique portugaise et espagnole.

Igreja da Ordem Terceira de São Domingos
La construction de l'église da Ordem Terceira de São Domingos a commencé en 1731 et s'est terminée six années plus tard.
Elle est dans un style typique du 18 ème siècle. Son style est baroque, mais sa façade dans le style rococo. Son intérieur a dans le style néoclassique, qui a remplacé le baroque primitif. Mais ses autres caractéristiques et les tribunes qui se chevauchent, sont typiques d'une église du 17e siècle.
Elle a subi des rénovations de 1873 à 1888, lorsqu'un puits de lumière a été ouvert dans le maître-autel et que les sculptures dorées du plafond ont été sacrifiées.
Elle possède une précieuse collection d'artistes bahianais et de meubles en palissandre. Le plafond illusionniste de la nef est l'œuvre du maître José Joaquim da Rocha.
Le Largo do São Francisco
Igreja da Ordem Terceira de São Francisco
(Église du Troisième-Ordre de Saint François)
Au fond, se trouve la praça Anchieta, que l'on appelle plus souvent le Largo do São Francisco,
sur laquelle donnent l'église et le couvent São Francisco.

La croix de São Francisco entre le Largo do São Francisco et la cathédrale

Le troisième ordre franciscain est arrivé au Brésil entre 1555 et 1557. C'est en 1585 qu'arrivèrent les premiers Franciscains à Salvador. Le couvent a commencé à être construit un siècle plus tard, entre 1666 et 1748. Les panneaux en azulejos portugais, qui reproduisent la légende de la naissance de Saint-François et son renoncement aux bien matériels sont remarquables.
L'année suivante, commença la construction de la première église, achevée en 1644, mais en 1686, une reconstruction fut prévue.
L'église actuelle a vu sa première pierre installée le 1er janvier 1702, lorsque le ministre de l'Ordre était le colonel Domingos Pires de Carvalho. Construite en 1703, elle a une magnifique façade en pierre de grès sculptée dans le style roccoco néoclassique, plateresque, courant dans les colonies espagnoles. Elle est unique en son genre au Brésil. C'est l'unique exemple au Brésil qui fait référence au baroque espagnol.
Il y a eu une autre reconstruction en 1799 après un incendie.
La décoration d'origine, en sculpture baroque, a été remplacée par la décoration néoclassique entre 1827 et 1828.

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L'intérieur réunit tous les symboles du baroque : des feuilles d'acanthe, des pélicans, des fleurs, des anges, des sirènes. La statue de São Pedro de Alcântara, en bois de jacaranda, est attribuée à l'artiste Bahianais Manoel Inácio da Costa (18 ème siècle).
L'église abrite de précieuses œuvres d'art sacré, comme la sculpture du "Christ mort" de Francisco das Chagas Xavier, dans laquelle les gouttes de sang sont représentées par des rubis.
Une salle abrite une collection de saints, des statues creuses portées lors des processions.
C'est pour moi la plus belle église de Salvador, tellement l'intérieur regorge d'or.
+ ☞
http://www.salvador-turismo.com/sao-francisco/sao-francisco.htm
La rue Alfredo Britto

Rua Alfredo Britto
La rue Alfredo Britto est célèbre pour son ancienne faculté de Médecine (Antiga Faculdade de Medicina da Bahia), qui a été la première université brésilienne. Elle est née ici, sous le nom d'École de Chirurgie de Bahia, le 18 février 1808, grâce à un médecin du Pernambuco, le docteur José Corrêa Picanço. Ce fut le premier collège d'enseignement supérieur à exister au Brésil. Elle porte le nom d'Alfredo Thomé de Britto (1863-1909) un illustre médecin bahianais, professeur, puis de 1901 à 1908, directeur de la Faculté de médecine.
J'adore ce tronçon de rue face à l'école de Médecine, car à 18 heures, le soir, on y entend un concert de... cigales", j'adore !
En 1808, en arrivant à Salvador en provenance du Portugal, le prince régent Dom João mit fin à l'interdiction des cours d'enseignement supérieur au Brésil pour la formation des professionnels libéraux. Lors de sa visite au Brésil, Dom João a été accompagné par le docteur Pernambuco José Correia Picanço, issu du Pernambuco, qui était professeur d'anatomie à l'Université de Coimbra et chirurgien en chef à la Chambre royale. Il a fortement influencé D. João jusqu'à ce qu'il cède à sa demande de créer l'École de chirurgie de Bahia, le premier des nombreux noms de l'institution, le 18 février de la même année. Picanço nomma les deux premiers professeurs de l'École : le portugais José Soares de Castro (1772-1849) et le bahianais Manoel Jozé Estrella (1760-1829), tous deux chirurgiens militaires de renom, diplômés du Colégio São José à Lisbonne. Avant de devenir l'école de chirurgie, le bâtiment servait de couvent aux jésuites et servait même d'hôpital militaire. Le Colégio dos Jesuitas fondé en 1553, avait été la première institution au Brésil à dispenser un cours de niveau supérieur, dans ce cas c'était la formation des prêtres. L'hôpital Real Militar da Bahia opérait sur le site. L'école y a été installée. Les locaux futrent adaptés pour abriter l'enseignement de la médecine. L'emplacement de la première salle de classe a été fixé le 12 mars 1808. |
En avril 1813, l'école devint connue sous le nom d'Académie médico-chirurgicale, et en 1832 elle fut rebaptisée Faculté de médecine de Bahia . En 1891, elle est devenue la Faculté de médecine, de pharmacie et de dentisterie et enfin, en 1946, elle est devenue la Faculté de médecine de l'Université fédérale de Bahia. Elle reçut le nom de Faculté de médecine de Bahia, en 1832. La faculté était encore incorporée dans la nouvelle Université fédérale de Bahia, dans les années 40, et ce n'est qu'en 1968 qu'elle a été transférée dans le bâtiment qui fonctionne jusqu'à aujourd'hui, à Canela. Depuis lors, le bâtiment historique a subi un terrible abandon, jusqu'en 2009, il a été largement restauré et a commencé à être réutilisé. Depuis lors, le Memorial da Medicina, le musée afro-brésilien et la bibliothèque historique y ont fonctionné. Dans le sous-sol excavé, il y a le musée d'anthropologie et d'ethnologie de l'Ufba, où l'ancien cloître du couvent jésuite d'origine a été trouvé. Le bâtiment abrite également le département de médecine postdoctorale de l'Ufba, des cours de troisième cycle dans le domaine médical et des cliniques qui desservent la population résidant dans la région. Sources ☞ https://365salvador.wordpress.com |
Pourquoi je vous raconte tout ça ?
Parce que j'adore entendre le chant des cigales quand je passe devant l'ancienne Faculté de médecine,
et j'avais envie d'en savoir plus sur ce lieu.
La fin d'Alfredo Brito
À la fin de sa vie, Alfredo Brito fut victime d'une persécution indicible, qui a entraîné sa démission du poste de directeur de la Faculté. Trois mois après le terrible coup d'État, il part pour l'Europe, en compagnie de son épouse, D. Júlia de Almeida Couto Brito, sœur du Prof. Nina Rodrigues.
Six jours après le départ, un télégramme arriva de Funchal, informant que D. Julia était décédée, victime de la rougeole. Étant loin de tout port, le cadavre a été enterré en mer. Secoué par son veuvage inattendu, Alfredo Brito retourne à Bahia, où il meurt le 13 mai 1909, à l'âge de 43 ans.
Sources ☞
https://medicosilustresdabahia.blogspot.com
http://www.fameb.ufba.br
Au bout, c'est le Largo do Pelourinho...
Le Largo do Pelourinho
Le Largo do Pelourinho appelé communément le "Pelô" est le cœur de Salvador. Reconnu pour son architecture de l'époque coloniale portugaise, il fait partie du Centre historique de la capitale, et est inscrit au patrimoine mondial classé par l'Unesco depuis 1985.

Le quartier a abrité dès 1558 le premier grand marché d’esclaves sur le continent sud-américain. Sur cette place se tenait un petit pilori auquel les esclaves étaient attachés pour être battus. Son nom, Pelourinho, signifie "petit pilori" . Après avoir été le symbole d'un passé douloureux de l'exploitation des esclaves, le Pelourinho est devenu l'un des espaces culturels les plus importants du pays, réunissant monuments historiques, églises centenaires, musées et autres manifestations artistiques. Ce centre historique est riche en monuments historiques dont la majorité date du 17e siècle. |
Après l’indépendance du Brésil, le quartier du Pelourinho a quasiment été laissé à l’abandon tant il rappelait de mauvais souvenirs aux habitants. Durant près d’un siècle, il s’est dégradé et est devenu un quartier malfamé jusqu’à ce que la municipalité décide d’y faire le ménage. En 1991 un immense chantier a été mis en route pafin de restaurer, embellir et mettre en avant les vieux monuments. Un peu plus de 1 000 bâtiments ont été restaurés, repeints et magnifiquement mis en avant étoffant ainsi le patrimoine architectural et culturel du quartier. |
C'est également là que se trouve la Fundação Casa de Jorge Amado, inaugurée en 1987, un espace culturel qui regroupe livres, objets personnels de l'écrivain Jorge Amado, né en 1912. C'est devant ce bâiment que s'élevait le pilori autrefois.
Le Museu da Cidade, installé dans l'une des plus belles maisons du Pelourinho, inauguré en 1973, est un musée consacré aux rites afro-brésiliens (candomblé) ainsi que au souvenir du poète Castro Alves.
Vous ne connaissez pas Antônio de Castro Alves ? Regardez ☞ ICI

Nossa Senhora de Rosario das Pretos
L'Igreja de Nossa Senhora de Rosario das Pretos, construite à partir de 1704, par les esclaves, le soir après le travail.
Tous les saints y sont noirs. Il aura fallu de presque un siècle pour la terminer et la peindre en bleu.
Elle fait partie des sites du patrimoine mondial par l'UNESCO.

Les esclaves noirs et les esclaves affranchis (forros) étaient particulièrement dévoués à Nossa Senhora do Rosário, São Benedito, Santa Ifigênia, Santo Elesbão et quelques autres saints. Selon le frère Agostinho de Santa Maria, depuis le début du 17 ème siècle les esclaves vénéraient Notre-Dame du Rosaire. Comme d'autres groupes de la colonie, les Noirs se sont également organisés en groupes religieux d'entraide que l'on appelle des confréries. Dans la seconde moitié du 18 ème siècle, presque toutes les paroisses de Salvador avaient une confrérie de noirs. La Confrérie de Notre-Dame du Rosaire de Salvador a été constituée en 1685. Elle n'avait été précédée que par celles d' Olinda (milieu du 16e siècle), Recife (1654), Rio de Janeiro (milieu du 17e siècle) et Belém do Pará (1682). Les confréries de noirs ont commencé par se réunir autour des autels latéraux des églises paroissiales ou conventuelles, mais en 1704 celle de Rosário a réuni l'argent nécessaire et a reçu l'autorisation de l'archevêque D. Sebastião Monteiro de Vide pour construire sa propre église aux Portas do Carmo. Le nom "Portas do Carmo" fait référence à l'existence dans la zone de l'une des portes de la ville fortifiée, par laquelle partait le chemin (actuellement à flanc de colline de Pelourinho) menant au Convento do Carmo. La caserne du Carmo était également située dans cette zone, là où étaient logés les soldats qui défendaient cette entrée de la ville. |
La construction de l'Igreja do Rosário a été un processus lent, car la confrérie était relativement pauvre et les frères de la confrérie ont fait don de leur travail pour la construction pendant leur temps libre. À partir de 1718, l'église était également le siège de la paroisse récemment créée de Senhor do Passo, une situation qui se poursuivit jusqu'en 1740 environ. D'abord le corps de l'église fut construit. La façade et les tours n'ont été construites qu'à partir de 1780, sous la direction du contremaître Caetano José da Costa. À cette époque également, le bâtiment a gagné deux bas-côtés. Dans la seconde moitié du 19e siècle, l'intérieur de l'église a été redécoré, avec de nouveaux autels de style néoclassique et des peintures. Le retable du maître-autel, de 1871, d'inspiration néoclassique, est du sculpteur João Simões F. de Souza. La peinture du plafond de la nef et du maître-autel est de la même époque, réalisée par l'artiste José Pinto Lima dos Reis. Entre 1873 et 1875, la façade est remaniée avec la construction de deux nouvelles portes, à côté de la porte principale. A la fin du 19e siècle, d'autres aménagements sont effectués, comme la construction d'un autel dans la sacristie (1894) et la dorure de l'église (1895). |

Nossa Senhora do Rosario das Pretos
Igreja do Senhor dos Passos

Dans le fond en hauteur l'Igreja do Passo
C'est l'église do Santíssimo Sacramento da Rua do Passo, construite au 18 ème siècle, plus précisément en 1736, pour être l'église paroissiale du "Santíssimo Sacramento da Rua do Passo" fondé en 1718 sous le gouvernement de D. Sebastião Monteiro da Vide. C'est cette église que l'on voit tout en hauteur, comme sur une colline.
Elle tire son nom de son emplacement dans la Rua do Passo, qui est traditionnellement le chemin de la procession en sept étapes de Jésus accomplie par les Carmélites pendant la Semaine Sainte, le Vendredi Saint. La première étape symbolique de ces sept étapes de Jésus allant vers le Calvaire est franchie devant l'église.


Théoriquement située là où "Pelourinho et Carmo se rencontrent", l'Igreja do Passo s'est fait connaître dans le monde entier après que l'escalier d'accès ait été le décor principal du film "O Pagador de Promessas", filmé en 1962.
L'écrivain baianais Dias Gomes, y avait situé sa célèbre oeuvre "O Pagador de Promessas". Mais c'est le film (1962), qui porte le même nom, qui en remportant la Palme d'or à Cannes, en 1964 a fait connaître l'église dans le monde.
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Le drame, écrit et réalisé par Anselmo Duarte et basé sur la pièce homonyme de Dias Gomes, et raconte l'histoire d'un homme qui porte sur son dos une croix de sa ville natale à l'intérieur de Bahia, jusqu'à l'église de Santa Bárbara à Salvador, où il l'offrira au prêtre local.
Ce qui est curieux, c'est que l'Igreja do Passo n'est pas de Santa Bárbara, mais elle est devenue connue comme si elle l'était. Le grand succès du film a fait que la production du a fait don d'une image de Santa Bárbara à l'église. Elle se trouve aujourd'hui à côté de l'autel.
Un autre fait intéressant est qu'au deuxième étage de l'église, est exposée la caméra originale utilisée dans le tournage en plus d'autres objets et de la chaise du réalisateur, Anselmo Duarte. - Source ☞ https://www.salvadordabahia.com/experiencias/

L'énorme escalier de l'Igreja do Passo Une église au sommet d'un énorme escalier.

L'énorme escalier a été construit au 19 ème siècle pour lui donner d'avantage d'importance,
car elle était cachée dans la petite rue parallèle
De style néoclassique avec des détails baroques, l'Igreja do Santíssimo Sacramento da Rua do Passo est en maçonnerie de pierre et de brique, a un sous-sol (crypte), un rez-de-chaussée (chancelier et sacristie) et un étage supérieur (tribunes et chœur). À l'intérieur du temple, se distingue la peinture du plafond, d'une paternité imprécise, dans une perspective illusionniste baroque, d'origine italienne. Au milieu des années 1750, elle reçut les azulejos portugais pour la chapelle principale. Entre les années 1820 et 1890, l'église a subi plusieurs rénovations. Certaines des plus importantes sont celles qui ont eu lieu entre 1848 et 1851. |
En 1848, le chœur a reçu un nouveau retable et les anciennes tribunes ont été remplacées par deux balcons. Peu de temps après, en 1850, l'arc de croisement et deux autels latéraux ont été construits, puis un an plus tard, 2 chaires, 6 tribunes et 2 autels latéraux et en plus l'ouverture de 4 autres portes à l'intérieur de l'église. En 1998, le plafond et le toit de l'église sont tombés sur l'autel et le retable en raison d'une grande infestation de termites qui ont affaibli les structures en bois de l'église, provoquant la fermeture de l'église après l'incident. |
C'est là aussi que chaque mardi soir se produit le chanteur Jerônimo, depuis des dizaines d'années. (Un show gratuit).
Le Pelô ...




Bien qu'étant une zone très touristique, comme presque toutes les zones centrales des grandes villes brésiliennes au Pelourinho, la sécurité est considérablement réduite la nuit. Pour y loger vous devez redoubler de prudence.
Moi je déteste le Pelourinho, parce que c'est le quartier touristique,
et on est est sans cesse arrêté par des vendeurs de rue.
Je l'appelle le "Montmartre de Salvador".

Le Convento do Carmo et l'église NS do Monte do Carmo
Le couvent était un couvent de Carmélites, l'un des plus anciens couvents carmélites du Brésil, sa construction a commencé en 1586. Il a servi de refuge aux Baianais pendant la guerre contre les Hollandais qui tentèrent de dominer Bahia, car ses murs sont de véritables forteresses.
Il a été transformé en hôtel de luxe dans les années 70.

Convento do Carmo
L'Ordre des Carmélites s'est installé sur le Monte Calvário (aujourd'hui Alto do Carmo) en 1586.
L'actuel ensemble architectural de l'église et du couvent de Nossa Senhora do Carmo a été construit au début du 17 ème siècle. L'église a été construite dans un style néoclassique. La sacristie, de style rococo, est l'une des plus belles du Brésil.
Le couvent est le plus grand de l'Ordre des Carmélites au monde. Il a deux cloîtres et 80 cellules.
Lors de l'invasion hollandaise (1624 à 1625), le couvent abritait le quartier général des forces de résistance et là les Hollandais signèrent leur reddition.
En 1828, le Convento do Carmo devint le siège du Conseil général de la province de Bahia, créé après l'indépendance du Brésil.
L'église NS do Monte do Carmo est annexée au couvent.
A son côté se trouve l'église da Ordem Terceira do Carmo.

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Et c'est sur la pointe de cette rua do Carmo, que se termine le quartier du Pelourinho.
Il se prolonge par le quartier de Santo Antônio, lui aussi faisant partie du Centre Historique.